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TUF Nations : Troisième blog de Bisping

Les poids moyens Tim Kennedy et Michael Bisping se livrent une guerre de mots depuis plusieurs mois et le 16 avril à Québec, ils pourront définitivement régler leurs comptes dans l'Octogone™ lors d'un combat principal de cinq rounds qui ébranlera assurément le classement de la division. De plus, la finale de la série téléréalité L'Ultime combattant : Canada c. Australie sera présenté chez les poids mi-moyens et poids moyens et les entraîneurs Patrick Côté et Kyle Noke s'affronteront dans la catégorie des 170 livres.

Finale L'Ultime combattant : Canada c. Australie – Mercredi 16 avril en direct du Colisée Pepsi à Québec, Canada. Les billets sont maintenant en vente au billetech.com.

Mon combat contre Tim Kennedy à Québec au Canada aura lieu dans à peine plus de deux semaines. Je suis maintenant prêt à sauter dans un avion afin de foutre une raclée à cet idiot, me faire payer et retourner calmement chez moi. J'en suis venu au point où je compte maintenant les heures.

Il y a déjà un an que je n'ai pas combattu. J'avais vaincu Alan Belcher lors de l'UFC 159 en avril dernier et mes mots ne sauraient exprimer à quel point je suis heureux de pouvoir enfin faire de nouveau ce que j'aime. La seule façon que je pourrais le décrire, ce serait de le mettre en opposition avec le moment où j'ai cru que je ne pourrais plus jamais le faire et que ma carrière était terminée.

Ne croyez pas que je cherche à me faire plaindre. Je tente tout simplement d'expliquer à quel point les choses ont été difficiles, ce qui me fait apprécier encore davantage le fait d'être de retour à ma routine habituelle.

Comme vous le savez, j'ai eu une série de problèmes depuis mon combat contre Vitor Belfort. Ils se sont ensuite aggravés progressivement durant la période ayant précédé mon combat contre Belcher ainsi que pendant mes préparatifs en vue de mon affrontement contre Mark Munoz qui devait avoir lieu à Manchester en Angleterre en octobre dernier.

Me faire expliquer que je ne combattrais pas dans ma ville natale, Manchester, a été un véritable enfer. J'ai été chanceux d'avoir pu combattre à deux reprises au Canada, tout autant de fois en Australie ainsi que partout à travers les États-Unis et je suis reconnaissant d'avoir pu voir le monde grâce à l'UFC, mais je n'ai pas combattu en Grande-Bretagne depuis 2010 et je veux vraiment combattre de nouveau devant les fans britanniques.

Après avoir entendu parler que j'avais des problèmes avec mon oeil, Dana White m'a téléphoné et m'a demandé ce qu'il en était et disons que j'avais l'air d'un "vendeur de voitures usagées" à tenter de le convaincre que j'étais capable de combattre. Naturellement, Dana m'a envoyé consulter un médecin de l'UFC… et j'ai été forcé de me désister du combat.

J'étais vraiment déçu. J'étais persuadé qu'une victoire contre Munoz me permettrait d'affronter un adversaire du top 3 et potentiellement me rapprocher d'un combat de championnat. Mais je n'ai pas vraiment eu le temps de penser à ce que j'ai manqué puisque mon oeil est devenu si mal en point qu'on m'a ordonné de me reposer et de cesser de m'entraîner.  Non seulement allais-je manquer mon combat contre Munoz, mais en plus, c'était maintenant toute ma carrière qui était en charivari.

Puis en octobre, j'étais à la maison et je suis sorti avec ma femme Becky et mon plus jeune fils afin de promener notre chien. Alors que nous étions à l'extérieur, j'ai commencé à souffrir d'un énorme mal de tête. Avant même que je sois de retour à la maison, j'étais totalement assailli par la douleur. Une heure plus tard, je me suis retrouvé face contre terre à me tordre littéralement de douleur. Ma tête était si douloureuse que je ne saurais l'expliquer autrement qu'en disant qu'il s'agissait de la pire souffrance que j'ai ressenti dans ma vie.

Je suis allé au lit, mais les choses n'ont cessé d'empirer. Je pouvais à peine parler (insérez une blague ici) et j'étais très souffrant. J'ai dû subir trois chirurgies au cours de cette journée puisque la première ne s'est pas déroulée comme prévu. Lorsque je me suis réveillé, j'étais encore plus souffrant; je me tordais dans tous les sens, ne laissant au personnel médical d'autre choix que de me ramener en salle de chirurgie et tenter de nouveau. Ils ont dit que la pression derrière mon oeil était huit fois plus élevée que la normale et ils n'avaient jamais même entendu parler que ça puisse être possible, donc ils avaient encore moins vu de situations semblables se produire sous leurs yeux.

Lorsque je me suis réveillé le jour suivant, la douleur était fort heureusement disparue. Encore un peu désorienté, tout ce que j'ai trouvé à demander en boucle c'est : "Quand pourrai-je combattre de nouveau?".

J'étais inquiet de ne pas obtenir de réponse immédiate. Ce fut le début d'une période de deux ou trois mois au cours de laquelle je ne savais pas si j'allais un jour pouvoir combattre de nouveau.

Le docteur avait dit que je POURRAIS me rétablir et mettre un fluide dans mon oeil qui agirait un peu à la façon d'un corset sur une entorse au genou; le soutenir et le protéger. On m'avait dit d'y aller mollo et de revenir pour un autre examen quelques mois plus tard. C'était encore plus d'inquiétudes, plus d'espoir, et aussi plus de crainte du pire.

Un autre coup dur fut lorsque j'ai assisté à l'événement UFC 167. GSP vs Hendricks. Las Vegas. Un important événement présenté à la télévision à la carte. Un excellent événement d'ailleurs… et j'étais assis là. Plutôt que d'apprécier ma soirée, je me demandais "Est-ce que je pourrai encore prendre part à une soirée comme celle-ci?”

Je me définis comme un combattant de l'UFC. Voilà qui je suis, ce que je suis. J'ai 35 ans, je n'en ai plus 21 et je le comprends, mais j'ai toujours pensé que j'aurais la possibilité de décider par moi-même du moment où je prendrais la retraite et que j'avais encore plusieurs années devant moi. Il y a aussi la dimension familiale puisqu'en tant que chef de famille, on veut bien faire et pouvoir être en mesure de prendre soin des gens qu'on aime.

Lentement, mais sûrement, l'état de mon oeil s'est amélioré et j'ai passé plusieurs tests afin de prouver que j'étais en mesure de combattre. Kennedy a continué de me défier pendant ma pause forcée, donc je me suis dit, “Ce serait un bon adversaire contre qui faire mon retour”. Et quelques jours plus tard, j'avais une entente afin de l'affronter le 16 avril.

Tim Kennedy est un adversaire parfait pour moi en ce moment. Il a récemment obtenu une victoire fantastique, un KO au premier round lors du dernier combat principal auquel il a participé. Il s'est fait un nom, fait sa part en matière de promotion et ce sera assurément un combat excitant.

Je ne le sous-estime pas du tout. Il est très tenace. Il a beaucoup de cœur. Il est petit, massif et puissant. Habituellement, les gens comme lui qui ont beaucoup de muscle sont plus lents, mais il est assez rapide. C'est aussi un bon lutteur en AMM, tout comme je le suis. Mais ses frappes sont assez limitées, quoique parfois, c'est quand on s'en tient aux bases qu'on réussit le mieux. Il peut certainement faire du dommage avec son crochet de gauche. Je m'attends d'ailleurs à ce qu'il tente de l'utiliser beaucoup puisque cela vient de lui rapporter un KO. Mais malgré tout ça, je crois avoir un avantage de portée, être plus rapide et être plus polyvalent que cet idiot.

Je n'ai pas passé à travers toute cette merde au cours des six derniers mois – la douleur, l'inquiétude, les chirurgies, les tests et tout – pour m'incliner devant ce clown. Je ne le sous-estime pas, mais 99 fois sur 100, je lui fiche une raclée. Mes entraîneurs Jason Perillio, Brady Fink, Jason Dallas et Gerson de Shootobox Long Beach disent tous que je suis à mon meilleur et que je m'améliore constamment.

Vous allez voir tout un combat. Vous n'allez pas voir une simple joute d'arts martiaux mixtes. Je vais certes utiliser des techniques d'AMM, mais ce sera brutal.

D'ici là, suivez-moi sur Twitter : @bisping